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À PROPOS

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Créé en janvier 2017 par l'archéologue belge et militante féministe Laura Mary, Paye ta Truelle est un projet collectif qui lutte pour l'égalité et la diversité dans le monde de l'archéologie francophone. Cette lutte s'effectue sur deux fronts : 1) la valorisation des études liées à l'archéologie du genre et 2) la sensibilisation aux discriminations (sexistes, racistes, classistes, LGBTQIAphobes, validistes) en archéologie en vue de leur démantèlement. Dans cette optique, la convergence des luttes nous apparaît fondamentale. Mettre en évidence la multiplicité et la superposition des oppressions, en relayant notamment la parole des personnes concernées afin de ne pas contribuer à leur invisibilisation, est une de nos priorités.

 VALORISER LES RECHERCHES EN ARCHÉOLOGIE DU GENRE 

Contrairement à d'autres disciplines des sciences humaines et sociales comme la sociologie ou l'histoire, l'archéologie ne s'est ouverte que relativement tard à la réflexion féministe. Les premières publications prenant en compte le féminisme comme outil d'analyse des données archéologiques font leur apparition fin des années 1970 et début des années 1980 en Scandinavie (Dommasnes 1976 et 1982 ; Bertelson, Lillehammer et Naess 1979) et aux États-Unis (Conkey et Spector 1984 ; Gero, 1985), soit plus d'une décennie après celles des autres domaines. L'archéologie francophone est encore bien plus à la traîne. Il faudra en effet attendre les années 2010 pour que ces questions touchent finalement timidement nos régions (Demoule, 2012 ; Belard 2014 ; Trémeaud 2014 et 2015 ; Augereau 2019 ; Blanchard, 2020 entre autres). Le projet Paye ta Truelle a pour objectif de visibiliser ces différents travaux, mettre en avant les chercheuses et chercheurs travaillant au sein de ce champ de recherche et produire de nouvelles publications permettant la diffusion de ce sujet au sein du milieu archéologique francophone (Algrain 2020 et 2021b ; Mary 2020 et 2021). 

 SENSIBILISER À LA QUESTION DES DISCRIMINATIONS EN ARCHÉOLOGIE  

En parallèle de ces recherches en archéologie du genre, la place des femmes et des minorités au sein de notre profession n'est quant à elle pas du tout abordée, d'où la nécessité en 2017 de mettre en ligne le projet Paye ta Truelle. À la base, ce projet prenait la forme d'un Tumblr qui avait pour objectif de collecter des témoignages anonymes de sexisme en archéologie. Ce tumblr s’inscrivait alors dans la lignée des autres projets « Paye ton/ta » apparus à la suite de Paye ta Shnek, initiative fondée en 2012 par la militante féministe Anaïs Bourdet pour lutter contre le harcèlement sexiste dans l’espace public. Il était également conçu comme le pendant francophone du projet EveryDIGsexism, mis en ligne en 2015 par Hannah Cobb et Catherine Poucher pour compiler les témoignages de sexisme au sein de l’archéologie et des autres métiers du patrimoine. Le projet Paye ta Truelle ne se limite plus aujourd'hui à la collecte et au partage de témoignages sur les réseaux sociaux mais poursuit également toute une série d'actions de lutte contre les discriminations à la fois à l'intérieur (création d'articles biographiques de femmes archéologues sur Wikipédia, vidéo YouTube de vulgarisation scientifique, podcasts) et en dehors du monde virtuel (exposition Archéo-Sexisme, charte et vadémécum Chantier-Éthiquearticles, journées d'étudeconférences, cours et séminaires). 

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